Bonjour à tous, bienvenue au podcast de la Tour de Guet.
Nous sommes ravis de vous présenter avec ce podcast de nouveaux artistes pour l'exposition
du mois d'août 2024 à la Tour, avec des artistes venus de Reims, Quentin Allart,
Baptiste Guichard et Antoine Roque.
Le podcast va donc concerner l'artiste Quentin Allart, avec qui nous allons nous entretenir,
présenter son travail, son exposition qui se tient à la Tour et qui a été inaugurée
début août et qui se termine donc jusque la rentrée de septembre de 2024.
Mais avant de présenter l'artiste, nous allons annoncer le programme à venir de la Tour,
qui concernera l'artiste Danielle Prijikorski, une artiste très ancrée sur la ville de
Bagnols sur Cèze et que nous aurons le plaisir d'accueillir à partir de la fin
septembre de la même année. Alors bonjour
Quentin. Bonjour. Bienvenue à la Tour de Guet. Je suis ravi de t'accueillir parmi
les artistes de la Tour. Comme nous en avions parlé tous les deux, la Tour existe depuis
11 ans et présente maintenant plus de 350 artistes. Bienvenue dans ce pool d'artistes
et de jeunes artistes que nous découvrons que nous présentons au public d'habitués.
La Tour est un lieu qui présente des artistes très ancrés, maintenant reconnus, venus
du monde entier. Nous avons tenu à faire la part belle à des jeunes artistes, d'une
part. La part belle aussi à des artistes venus d'une autre ville, la ville de Reims.
Nous allons en parler si tu le souhaites. Mais avant tout, je voudrais que tu te présentes
et que tu nous dises finalement qu'est-ce qui t'a poussé à te lancer dans la création
artistique. Parce que ici, je présente de la photographie. Tu pourras nous expliquer
si c'est ton principal support éventuellement.
s'il y en a d'autres. Et puis à quel moment finalement tu as décidé que ce serait pour
toi une passion que tu avais envie de réaliser ?
Ok très bien. Du coup comment est-ce que j'ai commencé la photographie ? J'ai commencé
en faisant de la peinture. J'ai fait de la peinture parce que j'ai des amis qui
en faisaient un peu et un soir je me suis dit on faisait de la peinture je commençais
à en faire. De fil en aiguille je commençais à peindre pas mal. J'habitais à Paris
à l'époque et je récupérais pas mal de choses dehors de planche en bois ou
que je peignais. Et à force de peindre je voyais vraiment quand je peignais la beauté
de la peinture à son état liquide où c'était très vif. J'adorais les couleurs,
j'fais des choses très colorées. Et c'est là où je me suis dit si je prenais en photo
de la peinture qui coule sur des objets avec des photos macro pour que le rendu
soit vraiment incroyable et que les couleurs tapent. Et du coup c'est comme ça que j'ai
commencé à faire du coup ce que j'expose ici à la tour en commençant avec un cactus,
je prends un cactus en plastique. J'achetais un bon appareil photo avec de la macro,
j'ai fait couler de la peinture dessus, j'ai pris des photos et dès les premiers résultats
j'étais vraiment heureux de ce que je voyais.
j'étais là, ça claque, c'est beau.
Et j'ai continué de filer en aiguille avec d'autres objets
que j'ai trouvé en brocante principalement
sur la dernière série humain où je suis vraiment allé chercher des petits mannequins de bois
dans un magasin d'art.
Ok.
Donc c'est vraiment la photographie maintenant qui est ton médium premier ?
Euh...
Ça dépend, je fais aussi pas mal, je pense que je ne suis pas encore très réglé sur ce que je fais,
je fais beaucoup de choses en même temps,
je fais en même temps beaucoup de peinture encore sur de la toile.
Parce que ça aussi a un côté de facilité, avec la toile on peint, on a le résultat,
la photographie on a le résultat aussi rapidement,
mais le problème c'est que si on fait pas de tirage on n'a rien.
Et du coup c'est un peu différent,
et je fais aussi pas mal de papier mâché en ce moment,
du coup je tourne entre papier mâché, toile, photo,
et aussi photo dans la nature.
Et on voit autour de nous donc des œuvres,
donc pour ceux qui nous écoutent nous les verrons pas,
ceux qui nous voient, donc on a quelques œuvres qui sont des tirages de photographie
que tu as réalisé,
on voit effectivement la notion de couleur, beaucoup de couleur,
et on retrouve les papiers mâché avec quelques sculptures que tu mets pour accompagner...
ces photographies. Donc, d'où te viennent tes idées ? Qu'est-ce qui t'inspire au départ ?
On voit beaucoup de macros, mais qu'est-ce qui t'inspire ? D'où vient l'idée de départ ?
L'idée de départ, je pense, c'est vraiment la couleur. Je l'adore vraiment la couleur et
je voulais faire des choses colorées. Je trouve qu'on manque de couleur dans ce monde. On a
beaucoup de maisons, c'est terne, c'est gris, ça manque de couleur et je voulais
jouer avec les couleurs, je voulais voir les couleurs jouer avec. Et c'est comme ça que j'ai
commencé le coup à peinture et après dans les photos. Au niveau de l'inspiration des objets,
j'ai pas mal à faire avec des objets assez anciens, assez rétro parce que je trouve
que c'est des beaux objets. Et en voyant la peinture couler dessus, ça leur rend une
certaine deuxième vie pour des objets qui sont souvent prévus pour aller à la poubelle.
C'est comme leur donner une seconde vie de les colorer et des vifier.
Oui, intéressant. Et le besoin de couleur, on peut penser aussi à la notion d'âge,
parce que peut-être qu'en prenant de l'âge, on peut faire des couleurs plus sobre pour
pas dire des couleurs plus terne sans aucune gris, sans aucune p...
les personnes plus âgées mais question là justement on parlait de jeunes artistes,
quel âge as-tu ? Du coup j'ai 27 ans. Et donc tu crées ces photographies depuis ? Ça va faire
trois ans maintenant. Et des artistes ont inspiré ton mouvement ? Est-ce qu'il y a des artistes
qui sont des références pour toi ? Non pas spécialement, je n'ai pas une grande culture de
l'art. Je commence à m'y intéresser de plus en plus en achetant pas mal de livres d'art
où j'aime beaucoup l'impressionnisme au niveau peinture, sûrement parce qu'il y a beaucoup de
couleurs encore. Mais sinon j'ai très peu de références artistiques ou de personnes
qui m'ont vraiment inspiré. D'accord donc c'est un parcours finalement, une recherche personnelle.
Et dans cette recherche là est-ce qu'il y a une évolution ? Tu remarques depuis le début de ton
travail, depuis les premiers instants où tu as commencé jusqu'à maintenant. Est-ce qu'il y a
des événements qui t'ont marqué, peut-être des expériences qui ont modifié ton travail,
qui ont donné une direction ? Du coup au niveau de la technique je vois que j'ai quand même bien
évolué dans la façon dont je vais préparer ma science photo avec l'objet. Et aussi le fait
que je passais sur des petits mannequins en bois.
pour ce qui est sur ma dernière oeuvre et ce qui va arriver après,
où je recherche plus l'émotionnel à toucher plus le côté humain,
alors que sur les objets on reste comme sur de l'objet qui va générer moins d'émotion.
Où il y a la technique vraiment purement technique, comment ce que je m'installe,
la peinture que j'utilise qui a évolué,
et le côté aussi émotionnel où j'utilise mes petits mannequins de bois
pour arriver à que ça nous touche parce que ça nous ressemble.
Et j'ai oublié la fin de la question.
En fait la question c'était finalement que les expériences qui t'ont marqué
et qui ont fait que ton travail a pu prendre une certaine direction.
Du coup là j'ai fait une exposition avant d'exposer ici,
j'ai exposé dans des bureaux partagés à Reims,
et c'est là où j'ai eu l'idée d'installer avec mes grands tirages,
du coup la sculpture, l'objet avec la peinture dessus,
de l'installer directement sur le grand tirage.
Et du coup depuis que j'ai commencé à faire ça,
c'est vraiment ce vers quoi j'ai envie de tendre,
et faire presque des grands tirages avec la sculpture qui va avec.
Du coup cette expérience m'a vraiment marqué dans le sens où j'ai trouvé
un peu plus vers où est-ce que ça va aller,
quelle forme ça va prendre plus à bouti.
Voilà tu me tonnes une perche complètement,
parce qu'en fait effectivement j'allais te poser une question...
sur une de tes œuvres, sur deux de tes œuvres qui sont majeures dans cette exposition-là.
En fait, on a un grand format de 1m50 sur 1m avec effectivement un support.
J'en vois une qui est un appareil photo, pris en macro.
Et face à cette œuvre, nous avons sur le support de la photo elle-même qui est
du dibon, un tirage de dibon plexiglas et métal.
On a au premier plan un petit support qui représente l'appareil photo qui
a été photographié et qui a servi à réaliser l'image qui est derrière elle.
Ce qui fait que ça donne une œuvre unique.
Et c'est vraiment l'essence même de la question.
Tu vises, en photographie on sait qu'on peut tirer des exemplaires.
Généralement, bon, c'est un photographe, on se limitait à 4, 5 ou 8 exemplaires.
Mais on peut tirer souvent jusqu'à 30 qui est la norme.
Là ici, tu travailles toi sur des œuvres qui visent à être des œuvres uniques.
C'est ça, du coup, l'objectif vraiment final c'est d'être sur des œuvres uniques.
Déjà pour une question de...
Si c'est unique, je peux mettre l'objet avec la photo et qu'on voit un objet qui fait 20.
30 cm sur une photo qui fait 1m sur 1m60. C'est quand même assez impressionnant et
on comprend beaucoup mieux le travail qui a été fait et on peut voir aussi la
différence entre quand la peinture est encore liquide et bien vive et une fois
que la peinture est sèche on se dit ah mais c'est la même chose oui c'est
la même chose c'est juste deux étapes différentes du moment de vie de
l'appareil photo et j'ai envie de tirer aussi oui pour aller vers cette
unique pour pouvoir créer plus plutôt que d'avoir deux trois séances
photo qui vont faire trois oeuvres que je tirerai huit fois par exemple
J'péfère en faire six séances photo parce que ce que j'aime c'est créer
faire six séances photo pour se créer six oeuvres uniques avec les six
statuettes parce que ça permet de plus créer et de ne pas me retrouver avec un
million de photos. Ok intéressant c'est quelque chose qui sera
certainement très apprécié par les collectionneurs d'art qui souvent
effectivement ont plébiscité des pièces d'exception et des pièces
particulières justement en parlant de collectionneurs et de donc de
leur regard et de milieu de monde de l'art justement comment est ce que tu
navigues dans ce monde de l'art justement
des galeries, des salons etc. et quelles sont les difficultés que tu peux considérer que tu rencontres sur ce parcours là pour entrer dans le milieu ?
Du coup, c'est la première vraie galerie dans laquelle j'expose. Avant j'exposais dans un bureau partagé.
La difficulté c'est de rencontrer en contact avec les galeries, de se trouver légitime d'aller voir une galerie, de savoir
qu'est ce qu'il faut dire, comment est-ce qu'il se pose ce genre.
C'est vraiment, vu que je ne connais pas un monde qui fait de l'art et il y a peu de personnes que je connais sont aussi
débutants ou ne sont pas dans des galeries.
Et c'est vraiment le côté, on va dire, communication et humain, c'est aller vers le galerie, se lui parler,
pour lui présenter mes œuvres et lui dire est-ce que ça t'intéresse ou ça t'intéresse pas, qu'est-ce qu'il faut faire.
Du coup, des marches que je n'ai pas encore faites à part avec toi, mais j'ai eu la chance d'avoir un ami commun, du coup ça aide.
Mais ça me met déjà un bon pied à les trier comme on dit et j'espère avoir assez de confiance sur la suite pour commencer à
trouver des galeries qui font mon style et aller les voir.
Je te remercie, en tout cas c'est intéressant parce que effectivement la tour de gay au-delà de présenter...
des artistes qui sont déjà renommés.
Quand je disais « l'introduction », c'est un lieu qui aime à présenter aussi,
à se présenter comme un tremplin pour des jeunes artistes.
Et ça rejoint la question qui était effectivement de comment tu surmontes ces difficultés-là.
Et j'espère que cette exposition à la tour peut être un moment pour te pousser
à out-pouffiner ton portfolio, le site web, je sais que tu es un arain qui
est très bien géré, très à jour.
Donc ça a poussé à out-pouffiner tout ça, pour aller taper à la porte des galeristes en disant
« je suis un artiste qui veut grandir, qui veut être vu et qui veut entrer chez vous ».
Les autres autour de toi, les amis, les relations, comment est-ce qu'ils ont perçu ton travail
et quel impact tu penses que ce travail a eu sur eux ?
Est-ce que ça les a marqués ? Quels sont leurs mots pour décrire ce travail-là ?
Oh ! Du coup, la plupart m'ont dit que c'était joli, qu'on m'a acheté quelques petits tirages.
du coup selon les avis souvent on aime beaucoup et c'est très sympa
pas mal de personnes ne l'imaginent pas encore chez eux parce qu'il faut qu'il y ait un intérieur assez contemporain
ils n'ont pas la déco qu'ils voient avec on va dire ou ça ne rentre pas dans leur déco
mais c'est très bien reçu on me pousse à continuer et on me dit que c'est très très joli
après c'est le retour j'ai toujours un peu on va dire pas de méfiance mais sur le retour des proches ou autres
les gens vont avoir tendance à être plus gentils à passer un peu du beurre en mode c'est sympa continue parce que
c'est bien de pousser tout le monde à créer à faire de là
et mais du coup c'est quand même très bien reçu et c'est grâce à un ami que j'ai exposé
bah du coup ici et que j'ai exposé avant aussi du coup c'est que mon travail doit être quand même assez reconnu auprès de mes proches au point
qui vont aller le pousser vers quelqu'un d'autre du coup il s'expose un peu
faire la promotion de ton travail auprès de professionnellement c'est super je te remercie ça va être la dernière question
après cette exposition comme je disais qui va se terminer à la rentrée de septembre
24 donc est ce qu'il y a d'autres projets en
éventuellement ou d'exposition ou même d'autres projets de création d'œuvres artistiques.
Du coup au niveau des projets, je vais avoir une résidence artistique en Grèce en fin
septembre.
C'est pour but de prendre des jeunes artistes et de créer sur une semaine et en même
temps parler réseau, parler comment est-ce qu'on fait pour aller dans les galeries.
J'ai pas mal de travail sur le papier à ma chance, j'aime bien faire mes petits
masques, mes petits visages.
Et après au niveau des photos, j'ai toujours le projet que j'ai commencé, mais que j'avance
doucement parce que j'y réfléchis pas mal, de faire, de continuer du coup sur la série
humain avec les petits bonhommes de bois et de créer des choses qui nous touchent
et qui nous ressemblent.
Très bien, je te remercie.
Merci à toi.
Et je te souhaite la réussite dans ces projets d'avenir qui forcément j'imagine
demandent du temps, demandent de la préparation, demandent de la réflexion.
Merci à toi d'être venu à la Tour de Guet pour cette exposition.
Merci pour ta participation à ce podcast.
Je vais souhaiter une très belle exposition et aux auditeurs je vais vous souhaiter donc
une bonne écoute, un bon moment avec cette écoute du podcast de La Tour avec Quentin
Allart, l'artiste, photographe de Reims.
Merci à quoi ?
À bientôt.