Bonjour à tous, bienvenue au podcast de la Tour de Guet. Nous allons vous présenter
aujourd'hui un nouvel artiste exposant. Nous allons parler précédemment des artistes
rémois. Le trio rémois qui est exposé à la Tour de Guet pour le mois d'août
2024.
Quentin Allart, Baptiste Guichard et Antoine Roque.
Trois artistes, l'un photographe Quentin, l'autre peintre Baptiste que
nous a interviewé. Et Antoine qui lui est un dessinateur et aussi tatoueur,
plutôt illustrateur.
La Tour de Guet est un lieu qui expose des artistes depuis 2013. Maintenant 11 ans
d'exposition, plus de 350 artistes. Un lieu où on découvre des artistes de renom,
des artistes qui sont reconnus, qui ont déjà de l'expérience. Mais c'est
aussi un lieu où on aime à présenter des jeunes artistes de nouveaux talents et
les faire découvrir à nos visiteurs.
autant des amateurs d'art que des visiteurs curieux de découvrir le lieu.
Alors aujourd'hui donc nous accueillons Baptiste, bienvenue à la Tournée des Baptistes.
Je suis très heureux de te recevoir ici, je te remercie pour ta présence dans cette exposition avec tes compères.
Vous êtes tous les trois venus de Reims, tu me diras si tu souhaites parler de la ville de Reims et de comment tu parcours cette ville avec ton travail artistique.
Mais avant tout, on va parler de l'exposition à la Tour de Guet.
À la Tour, tu présentes plusieurs tableaux de petits et moyens formats qui sont plutôt abstraits.
C'est un travail qui est assez construit, assez technique, donc on parlera un petit peu de cette technique-là.
Mais avant tout, je voudrais que tu te présentes.
Et dans cette présentation, tu me dises, qu'est-ce qui t'a amené ?
Comment tu es venu à créer ? Qu'est-ce qui t'a amené dans le milieu de l'art et dans le milieu de la création artistique ?
Absolument.
Comme tu disais, moi c'est Baptiste Guichard, j'ai 27 ans, psychologue de formation
et j'ai découvert le milieu de l'art, le monde, un peu cet univers
de l'art
très récemment en fait, à la fin de mes études
au mois d'octobre dernier
où
j'ai fait la rencontre entre la toile, la matière et moi-même en fait et c'est à ce moment là en fait
où il y a une sorte de symbiose où je me suis vraiment pris de passion en fait à ce niveau là
et où j'ai commencé vraiment
à explorer en fait ce monde là par plein d'univers etc et donc
de travailler
travailler cette matière là et
et voilà, enfin j'ai essayé
C'est très intéressant
actuellement tu travailles avec donc l'acrylique j'ai vu
technique du pouring parfois
ce sont des techniques que tu explores, tu vas sur différentes techniques ou tu as choisi
celle-ci en disant ça me convient, je pars là-dessus. Je sais que par ailleurs tu as
cette culture de psychologie, c'est ton parcours de départ. Est-ce que ça a un lien justement
le choix de la technique et le rendu ? Au départ, pas forcément. C'était pas vraiment
le point de départ de tout ça. Je n'ai pas vraiment réfléchi les choses de manière
binaire avec ces deux univers-là, mais en y réfléchissant et en prenant un petit peu
de distance parfois, je me suis rendu compte que oui effectivement c'est un moyen d'expression
et c'est un moyen par lequel j'essaye de m'exprimer d'une autre façon qu'on peut le
faire dans notre métier à la fois par l'écoute et la parole. C'est vraiment cet
univers-là aujourd'hui que j'essaye de m'exprimer.
Et une autre qui m'avait fait penser un peu à ça par rapport à ces questions de technique
justement, c'est cette petite œuvre de 18 par 15, un petit format donc, et qui fait
penser au roche-art, à la feuille qu'on plie en deux, qu'on déplie, qu'on imagine,
avec en côté en même temps art-thérapie, on en a un peu parlé ensemble justement
avec le lien avec l'art-thérapie, pourquoi pas oui ?
Complètement.
Qu'est-ce qui finalement, je voulais dire, t'inspire ? Comment est-ce que quand tu crées,
comment est-ce que tu décides d'aller dans une direction donnée plutôt qu'une autre ?
Ça c'est justement en fait tout le processus que je suis, aussi dans le même temps
de ta question, j'essaye aussi moi d'y réfléchir et j'y ai réfléchi un certain
temps, c'est que je me suis rendu compte que dans mon processus de création, je peignais
essentiellement la nuit, très rarement le...
jour. Donc du coup on travaille vraiment sur de la lumière qui est à la fois synthétique,
donc pas naturelle. Mais j'essaye toujours de retravailler justement les pigments mais
à cette lumière synthétique et le lendemain de redécouvrir la toile avec une autre
façon, une autre facette. Un peu à l'image des peintres anciens qui peignaient à
la bougie et qui avaient des rendus forcément différents, des peintres différents de
la musique. Et en parlant de peintres anciens justement, en parlant de grands maîtres,
de la peinture, des classiques, est-ce qu'il y a même des artistes contemporains, est-ce
qu'il y a des gens qui t'inspirent, des artistes de renom qui t'inspirent aujourd'hui ?
Moi il y avait Kandinsky surtout mais j'ai pas également comme d'autres, je vais avoir
oui Kandinsky, Jean-Michel Basquiat mais ça va pas forcément être des gens,
c'est des gens qui m'inspirent sur le plan intellectuel mais pas forcément dans le plan du style artistique.
c'est le message, c'est tout le sens en fait qu'ils essayent aussi de donner dans leurs œuvres,
mais pas forcément en termes de style artistique. Ils essayent pas forcément de suivre quelque
chose qui a déjà été fait, même si en réalité la création elle se passe toujours
sur des modèles ou des inspirations. Moi le pouring c'est vraiment le point de départ,
le point d'ancrage dans ce milieu-là du monde artistique. Et c'est une façon aussi de travailler
justement, enfin ce que j'ai découvert, que le pouring en lui-même c'est de travailler sur le
côté très aléatoire. Ok on peut travailler ses pigments, on peut travailler sa couleur,
mais on ne sait pas ce que ça va rendre dans la finalité. Donc c'est aussi ce côté
très aléatoire et qui fait aussi sens dans la vie justement à ce niveau-là.
J'en profite toujours pour... De toute façon ce sera un film d'Arianne.
La Tour de Yez, c'est les cloches.
On va toujours saluer, je prends 10 secondes pour saluer les cloches de 9 heures.
Donc c'est vraiment un classique.
Nous sommes en face de l'église de Tresques.
La Tour, une tour du XIIème siècle.
Une église, une église du XVIème.
Et un village qui tient vraiment à sa cloche.
Alors, question suivante.
Finalement, est-ce que ce travail a évolué depuis tes débuts,
donc tu me dis que ça fait moins d'une année que tu t'es lancé.
Mais est-ce que tu as déjà vu une évolution dans ce travail-là ?
Est-ce que il y a eu des tournants, des moments particuliers, des événements
qui ont fait que ton travail a passé une étape donnée ?
En fait, dans ce parcours et ce milieu-là,
c'est vrai que j'ai un parcours quand même qui est assez typique
parce que très rapidement, j'ai exposé très peu de travail.
très rapidement, donc à partir du mois de février, donc à peine quatre ou cinq mois parce que très rapidement, j'ai exposé très peu de travail.
très rapidement, donc à partir du mois de février, donc à peine quatre ou cinq mois
après avoir commencé tout de suite en galerie, sur Paris à la Galerie Libre et l'Art,
dans le Marais. Et en fait, je me suis retrouvé vraiment un peu pris dans cette
vague-là, sans forcément avoir eu l'envie non plus d'exposer directement mon travail,
parce que j'essaye d'avoir aussi...
J'essaye surtout d'avoir du temps pour explorer tout un tas de styles, tout un tas de me chercher.
C'est ce que je donne aussi un peu comme analogie, c'est qu'aujourd'hui c'est comme si on se redécouvrait adolescent
et en fait cette période-là de l'adolescence c'est une quête d'identité.
Et on sait aussi que dans le milieu de l'art, l'identité stylistique, artistique, etc.
Ca met du temps en fait, c'est pas quelque chose qui peut être absorbé par plusieurs styles au départ.
Mais c'est justement, moi j'essaye de travailler vraiment différents styles
pour essayer de faire une cohésion entre ces styles-là et de me dire
entre ces techniques de pouvoir les mettre justement à travers un support qui est la toile aujourd'hui.
D'accord, intéressant. Et donc justement dans le monde de l'art, comment est-ce que tu peux situer ce que tu penses ?
est difficile d'entrer dans ce monde là et est-ce qu'il y a des obstacles que tu
rencontres et comment tu les surmontes toi à ta façon ?
Alors c'est là où justement la question est un petit peu délicate pour moi parce
que effectivement très rapidement je suis entré en galerie au bout d'à peine quelques
mois.
À nouveau je refais une autre exposition en galerie également.
Et donc du coup en termes de difficulté à s'insérer dans ce milieu là, étant donné
que je ne l'ai pas forcément choisi directement, j'ai choisi effectivement mais je ne l'ai
pas choisi directement, j'ai saisi simplement l'opportunité.
Donc pour moi c'est quand même différent de pas être difficulté parce que étant
un mec, le monde de l'art c'est pas forcément quelque chose auquel de base je m'étais
identifié.
Tu n'avais pas forcément programmé de te lancer ?
Absolument, c'est vraiment...
C'est vraiment une rencontre totalement inopinée entre moi, la toile et la matière
comme je le disais au tout début.
C'est une vraie joie aujourd'hui de pouvoir exposer ici, de pouvoir présenter un aperçu
du travail que je commence à faire parce que pour moi je me considère encore comme
un embryon dans cet univers-là.
J'essaie aujourd'hui modestement d'avancer.
Cette exposition sera l'occasion d'avoir d'autres retours sur ton travail.
On sait combien les amis, les proches sont importants quand on se lance dans ces
domaines-là parce que c'est les premières personnes à qui on va montrer son travail.
Comment est-ce que justement ton environnement proche a réagi à la télécréation ?
Justement, je pense que c'est cet environnement-là et un support social.
Que sont les amis, la famille auxquelles j'étais le premier à leur présenter
les premières toiles et c'est vrai que ça a été directement un engouement en
disant ah oui c'est génial, c'est super etc. et ce que je rejoins
aussi Quentin tout à l'heure qui disait également c'est qu'il faut éviter aussi les biais
parce qu'en fait on évolue dans un environnement donc forcément
il est parfois positif et justement moi c'est ce que j'essaye aussi
souvent d'aller chercher c'est le côté de la critique constructive c'est ce qui
va me permettre alors c'est pas forcément de chercher le côté clivant
dans certaines oeuvres ou dans quelque chose comme ça mais c'est vraiment de
trouver qu'est ce que je peux encore apprendre pour évoluer pour me
perfectionner pour perfectionner une technique qui je rappelle n'a débuté
qu'à partir du mois d'octobre dernier donc il y a encore du chemin et ça
c'est... et le chemin commence par une première question effectivement qui est
celle que tu...
de poser, qu'est-ce que je peux apporter pour faire grandir mon travail. Donc je te souhaite celle que tu...
de poser, qu'est-ce que je peux apporter pour faire grandir mon travail. Donc je te souhaite
de trouver les réponses à ces questions-là et terminer effectivement par cette question
qui est un peu tendue, qui est l'avenir justement, comment tu le vois en s'agissant des expositions,
des galeries, des lieux que tu as, ce qui est un programme d'avenir, ce qui a des projets
d'exposition futures ou même simplement en termes de création, est-ce que tu as des sujets sur la
table, des choses que tu vas développer pour d'autres thèmes que tu vas avancer dans les
prochains temps, dans les prochains mois ou à voir les prochaines années ?
Complètement, alors en fait, justement, vu que j'essaye de créer mon travail avec le
deuxième univers qui se partage, donc la psychologie, là j'aimerais travailler sur une
série justement sur les biais cognitifs, représenter les biais cognitifs. Effectivement,
je présente beaucoup l'abstrait, j'ai commencé par...
de l'abstrait mais j'essaye aussi de me mettre sur du figuratif et comme j'aime bien aussi
à le dire c'est que souvent je fais plutôt non pas du figuratif mais du figu naïf, c'est
entre le figuratif et le naïf justement où j'essaye de présenter des œuvres
qui ont à trait avec l'univers de la psychologie, donc les biais cognitifs,
et travailler justement sur ces faits sociaux là.
Et bien c'est très intéressant et je pense effectivement que tu auras beaucoup de choses à
apporter au public autant en termes de questionnement que de réponse si ça se trouve effectivement.
Je te remercie beaucoup Baptiste pour cette interview, pour ta présence à la Tour de
Guet, pour cette belle exposition qui est à découvrir jusqu'au début du septembre,
ce ne sera pas encore en automne mais la rentrée de septembre,
une expo qu'on est très très heureux d'accueillir à la Tour et présenter à notre public.
Je te remercie.
Je remercie aux auditeurs pour l'attention qu'ils ont porté à ce podcast.
Je vous remercie tous.
Et podcast a retrouvé un lien sur podcast.tourdeguet.fr
Le lien a re-distribuer de nouveau sur notre site internet,
simplement tourdeguet.fr
Merci à tous et à bientôt.
Merci. À bientôt.